Chronique du lundi – 13 mars 2020 – l’Etat du monde
Un million sept cent mille morts. Non, ce n’est pas le bilan du coronavirus mais celui des personnes, des enfants pour la plupart, qui sont mortes de faim depuis le début de l’année auxquelles s’ajoutent chaque jour 25’000 nouvelles victimes dans un silence assourdissant et dans l’indifférence la plus totale.
1’125 personnes (réf 13 mars 17h34) infectées par le Sars-Cov-2 en Suisse et 7 morts. Au moindre toussotement capté par mon système auditif en alerte maximale, j’appelle à la rescousse toute l’armée de mes défenses immunitaires. Thymus, moelle osseuse, rate sont au garde à vous devant les troupes de lymphocytes et leucocytes phagocytaires défilant en ordre rangé dans toutes mes cellules. Pour les aider, je suis au régime jus d’oranges bio pressées et tisane de thym. Ma peau commence à transpirer l’odeur du rôti du dimanche.
En parlant d’armée, l’UE a envoyé de l’aide à la Grèce, des vivres, des médicaments ? Non, Frontex, un contingent de gardes-frontière pour contenir l’arrivée des migrants. Mais, c’est qui ces migrants ?
Migrants : Avant on parlait des émigrés, des personnes qui, venant d’un autre pays, s’étaient établis sur une autre terre que la leur, cette courte transition leur donnait ce nom. Aujourd’hui, le migrant est un état en soi. Il n’a plus ni terre ni pays, et reste coincé dans un no-man’s land perpétuel. L’UE, mais la Suisse est dans le même paquet, ne veut pas accueillir ce peuple fantôme composé d’hommes, de femmes et d’enfants, qui n’ont pour seule faute que de vouloir rester en vie et tentent de fuir les horreurs de la guerre qui durent depuis près de huit ans. Angela Merkel, qui a voulu ouvrir les frontières en 2015, a précipité, à son corps défendant, le virage à droite de presque toutes les démocraties occidentales. Les Turcs ont accueilli près de 3.5 millions de Syriens, les Grecs sont fatigués de tous ces réfugiés qui continuent d’arriver et des lynchages ont lieu sur les plages des îles qui auparavant nous accueillaient dans leurs splendides paysages d’or et de turquoise.
Réfugiés : Le 18 juin 1940, alors que la municipalité en attendait cinq cents, 5’000 réfugiés français, mais aussi belges, polonais et même allemands, arrivaient exténués et hagards en gare de Romont. Malgré les moyens moindres de l’époque, tous ont reçu un repas avant d’être dispersé dans les villages de la Glâne et de la Gruyère. On a poussé les meubles, ajouté des matelas et des couverts à table. 3’000 autres réfugiés sont arrivés dans les 15 jours qui ont suivi. Pour l’époque cela représentait 19% de la population du district, c’est comme si aujourd’hui on accueillait dans la région près de 13’000 réfugiés d’un seul coup. A Sommentier, ils ont pris en charge 139 réfugiés pour 200 habitants. Et pourtant, on avait aussi la trouille à l’époque ! Les loups étaient aussi à nos portes et personne ne savait si la neutralité allait les arrêter ! Alors ? Etaient-ils plus courageux ? La solidarité fonctionne t’elle mieux lorsqu’il s’agit de nos voisins ? Peut-être, si l’on en croit ces chiffres : Turquie : 3,5 millions de réfugiés – Liban : 1 million pour 6 millions d’habitants, soit 16% de leur population. Et nous ? 14’269 demandes d’asile en 2019, soit 1,6 migrant pour mille habitants, provenant pour la plupart de ressortissants syriens et afghans, 2 pays en guerre. Mais c’est 6.5% de moins qu’en 2018. Aujourd’hui, les loups sont les migrants, des loups musulmans qu’on ne peut pas faire entrer dans la bergerie chrétienne. Point.
L’UDC lance son initiative « Pour une immigration modérée », on se demande pourquoi puisque depuis plusieurs années, ces chiffres sont déjà en baisse. Ils sont vraiment largués. Mais on remarquera, non sans admirer leur totale absence de vergogne, qu’ils osent aujourd’hui, (je m’étouffe en écrivant ceci) accuser « les migrants d’être un fort moteur du gaspillage des ressources et comme le principal amplificateur des émissions de CO2 ». Eux qui, avant les dernières élections, assuraient que le réchauffement climatique n’existait pas et était juste un complot ourdi par la gauche, une propagande qui jouait avec nos peurs.
La peur. Le corona virus ne va rien arranger. Quoique, même pas peur si j’en crois le patron d’un café très populaire, ce virus a du bon et va résoudre plusieurs de nos problèmes : une économie en berne = moins d’émission de CO2= on respire mieux ; surpopulation : en baisse également, que du mieux… tant qu’on ne l’attrape pas, a-t-il ajouté en fin de discours. Lucide le gars.
Autres bonnes nouvelles : Je peux aussi retourner à la messe, les paroissiens ne doivent plus se donner la main en signe de paix ! Ouf, j’ai toujours détesté cela. L’Ostie se met dans la main, plus besoin de lécher le doigt du curé et les bénitiers sont à sec, parait que l’eau, toute bénite soit-elle, dissimule quelques méchantes petites bêtes.
Le burn-out diminue : Le taux de burn-out dans les grandes entreprises devrait fortement diminuer. Chez Nestlé grâce aux équipes bleues et aux équipes vertes, le risque de propagation est divisé par deux, ces équipes ne devant plus se croiser. Une semaine sur deux, ils restent à la maison et font du télétravail, sans pression, une tasse de thé à la main. Michèle, laborantine, a ainsi réquisitionné la cuisine et de vieilles casseroles pour effectuer ses homework, soit des fermentations à base des résidus de la digestion, préparations biologiques très puantes (nouvelle définition de « fèces »).
Moins bonne nouvelle : Toutefois, la baisse du taux de burn-out n’est pas uniforme et les congrégations des religieuses en seront encore victimes – qui l’eut cru – jusqu’à ce que la « commission pour le soin de la personne », instituée par « l’Union internationale des supérieures générales écrivent un code de conduite afin d’établir le cadre de l’engagement des religieuses dans leurs tâches ». Ces dernières, dans leur grande mansuétude, ne sont pas très bien préparées à dire « non » face aux prêtres abusant de leur pouvoir. Ne pas connaître les limites de leur engagement les plonge dans des affres de doutes et mine leur santé mentale.
Bonne nouvelle : Elles ne sont pas seules à plonger, la bourse fait de même. Alors, vous qui n’avez pas encore osé entrer en bourse, je vous le dis, attendez encore 1 semaine ou deux ou trois puis achetez, achetez, cela va remonter ! Tout va bien, tout va bien. A moins que ?
Mauvais temps en vue : A moins que, là où les subprimes de 2008 ont échoué, un petit virus y arrive tout seul et fasse tout s’effondrer. Un petit grain de sable dans les rouages d’un système économique mondialisé et terriblement interdépendant. Un colosse aux pieds d’argile. Boum, mettez votre ceinture de sécurité, cela va secouer. Les entreprises fragiles engagées dans les transports, le fret maritime, la consommation de biens, bref presque tout le monde sauf le domaine de la santé, ne vont pas résister à une récession aussi rapide et brutale. Est-ce que le système bancaire va résister ? Et est-ce que le monde de la santé va survivre à une croissance phénoménale de leur activité ? Le monde politique et financier tremble et nous avec, futurs chômeurs, pauvres ou travailleurs grillés.
Bonnes nouvelles : Mais tous ne tremble pas. Mon frère, installé au bord d’une piscine dans le décor paradisiaque de l’île de Sainte Marie, rigole et a reçu plein de bisous pour son anniversaire du 11 mars, le virus n’étant pas (encore) arrivé à Madagascar.
Pour certains, les affaires sont bonnes : Certaines entreprises se frottent les mains comme Relief Therapeutics, boite suisse de biotechnologie qui développe un médicament ayant le potentiel d’être un traitement efficace du syndrome de détresse respiratoire aiguë chez les patients infectés par COVID-19. Ainsi, son action a augmenté de 100% le 10 mars et de 140% le 11 mars. Mais, retenez votre enthousiasme. Tout d’abord, ce n’est qu’une annonce et une promesse et surtout son action fait partie des « Penny stock », action qui se négocie à un prix très très bas. De 0,4 ct, elle est passée à 1.92 centimes en 2 jours. C’est comme quand vous allez au casino mais qu’au lieu de jouer sur les machines à 1fr, vous assouvissez votre addiction en passant toute votre soirée sur les machines à 1ct pour un gain ou une perte de dépassant jamais les 20.- chf. Faut savoir ce que l’on veut, au casino comme à la bourse.
Excellente affaire : Plus sérieusement, je vous conseille Ruag ou une autre entreprise suisse du secteur de l’armement qui ont exporté pour près de 500 millions (fin sept 2019). Ce montant révèle la santé éclatante de la branche. On ne peut pas en dire autant du secteur de la Santé, victime des coupes budgétaires de nos gouvernements de droite. Mais ne mélangeons pas tout (c’est de l’humour). Ainsi, les ventes d’armes ont grimpé de près de 60% si l’on compare la même période en 2018. Et malgré l’interdiction d’exportation vers des pays en guerre, des grenades suisses ont explosé en Syrie. C’est moche. Vraiment moche pour notre image de pays d’asile et de neutralité. Pfff…
Triste nouvelle : En attendant, des personnes révoltées par l’outrecuidance de leurs contemporains écrivent de longues suppliques, placardées dans la forêt, pour protester contre les sachets de crottes, jaunes ou rouges, abandonnées dans la nature. Il est vrai qu’emballer une crotte me semble la partie la plus dégoutante de l’opération alors pourquoi donc l’abandonner par la suite ? Ce geste reste incompréhensible à mes neurones. Toutefois, malgré mon accord total sur le fond du message, lire cette supplique m’a été pénible car j’y ai vu la tentative désespérée et complètement inefficace de vouloir changer les gens par des mots. Effet miroir, mes chroniques me sont apparues soudain du même calibre, vaines et inutiles.
Vrai bonne nouvelle : Heureusement, certaines personnes œuvrent dans le concret et réussissent à renverser la balance du côté du Bien, comme à Bulle. Pourtant, « non ce n’est pas possible », répondait le-a préposé-e aux versements d’aide des services sociaux. « Nous n’effectuons les paiements qu’au 15 du mois ». Mais, c’est mal connaître mon amie Nath et son équipe qui bousculent l’apathie consensuelle qui frappe certaines institutions. Cette équipe ne travaille pas dans la même réalité, elle est en guerre et fonctionne comme une unité d’urgence. Harcèlement téléphonique, bafouant toutes les règles et les habitudes en usage, et pour quoi ? Pour qu’un gamin de 18 ans, dormant dans les rues de Lausanne, puisse dormir le soir même dans un appartement. Mission réussie, mais quelle dépense d’énergie pour faire bouger ces institutions engoncées dans leurs prérogatives et paralysées par leur processus à la con. Si je devais choisir une seule chose contre laquelle m’indigner, ce serait les processus.
Vrais et fausses bonnes nouvelles : Malgré les 6 millions de cameras à reconnaissance faciale (1 pour 2 habt), les Chinois n’ont rien vu venir et n’ont pas pu empêcher la propagation du virus. Faut dire qu’elles n’étaient pas prévues pour çà mais pour contrôler et détecter des actes non vertueux, comme le vol à la tire qui, ma foi, n’existe plus. L’Empire du milieu a ainsi créé le meilleur des mondes, une dictature numérique où la mise en place du crédit social autorégule le peuple qui doit être guidé. Exemple : Si vous ne triez pas vos déchets correctement, 5 points en moins. Si vous dénoncez votre voisin qui ne trie pas bien ces déchets, 5 point en plus. Dans les provinces où ce système fonctionne déjà (mais il va s’étendre à l’ensemble de la Chine), les citoyens sont catégorisés selon le nombre de points de leur crédit social en AAA – AA – A –B – C – D. La personne AAA a son portrait affiché en grand dans les rues avec toutes les indications qui ont fait d’elle l’exemple à suivre. Celui qui écope d’un D est également affiché. Les AAA peuvent tout faire et même s’inscrire au parti communiste chinois, les D sont privés des transports comme l’avion ou les grandes lignes de train, mais aussi à toutes éventuelles subventions ou rentes qu’ils seraient en droit de recevoir. Comme l’argent comptant a pratiquement disparu depuis que les chinois paient avec leur smartphone (evilphone) et font tout le reste avec 1 ou 2 applications contrôlées par l’Etat, les surveiller est un jeu d’enfant. Beaucoup de chinois trouvent çà bien, car « cela responsabilise chacun pour le bien commun ». Avec 1 milliard 4 cent mille habitants, pas de place pour l’individu.
C’est tellement évident : L’invention des caméras à reconnaissance faciale vient d’Israël, le peuple le plus honni de tous les temps mais qui, sans cesse, renforce encore sa perception de victime universelle pendant que nous n’arrivons toujours pas à expier nos fautes et notre culpabilité. Entourés qu’ils sont de leurs ennemis (tout le monde est un ennemi potentiel jusqu’à preuve du contraire), l’armée est à la base de ce produit sensé détecter une démarche singulière, des gestes douteux, un comportement bizarre faisant penser à un terroriste. Une fois le visage enregistré, vous voilà fiché. Le système est redoutable d’efficacité. Même avec une photo de mauvaise qualité, le système peut vous reconnaitre dans la rue, même avec barbe et casquette, et vous localiser.
Bonne nouvelle pour les Blancs : Par contre, le système de détection créé par Amazon fait des erreurs, comme l’ont prouvé 2 femmes juristes (métis) devant le congrès américain. Mais comme ces erreurs (plus de 10%) concernent surtout des noirs, ils continuent à vendre leur camelote.
Bonne nouvelle pour l’industrie numérique et pour les personnes psychologiquement fragiles engagées dans l’armée : L’arrivée du corona virus devrait encore stimuler la vente des caméras dernière génération, celles munies d’une reconnaissance faciale avec détecteur à infrarouge. En effet, et c’est fort dommage, leur installation aurait permis de juguler rapidement l’épidémie. On aurait aussi pu utiliser les derniers drones munis de cette technologie. Oui, ces machines existent. Une fois la cible enregistrée (selon votre visage ou votre température corporelle), le drone prend son envol et lorsqu’il vous a repéré, actionne tout seul et automatiquement la gâchette, plus besoin de l’intervention de l’homme. La machine fait le boulot et on élimine ce facteur humain si peu fiable. D’ailleurs, l’armée reconnait que la distanciation qu’il y a entre le pilote, bien installé dans le fauteuil d’un bunker d’Arizona, et ses victimes qu’il tue devant son écran, crée de graves séquelles psychologiques. Eh bien, je suis heureuse de vous annoncer que ce problème est désormais résolu.
Mauvaise nouvelle : Je me suis fait avoir par ma prudence et ce, bien que je m’y attendais. Je vais en payer le prix et j’assumerai. J’ai bloqué la commande de mon mazout suite à une offre qui semblait à priori alléchante : 78.90 fr /100l au lieu des 85 à 90 fr ces dernières années. Sauf que, le corona inflige une récession rapide et brutale, ainsi l’offre augmente, la demande et le prix du pétrole chutent et mon mazout est aujourd’hui à 70.45 fr. Je vais cesser de regarder, cela me fou les boules. Surtout que cela ne va pas s’arrêter là car l’Arabie Saoudite inonde le marché et ne restreint aucunement sa production. Cette manœuvre pourrait provoquer la mort de plusieurs entreprises américaines qui vivent de l’extraction du gaz et pétrole de schiste, extraction très couteuse et ces entreprises ne peuvent survivre qu’avec un prix élevé du baril de Brent.
Bonne nouvelle : l’environnement va se porter beaucoup mieux sans l’extraction de gaz et de pétrole de schiste, dont la méthode est dévastatrice pour lui. La récession va peut-être contribuer à sauver la forêt amazonienne, elle qui a déjà été détruite à plus de 20 %. Selon les scientifiques, le point de non-retour serait à 35%. Arrivée à cette perte, elle se transformerait en savane aride d’ici 50 ans.
Mauvaise bonne prévision : Une récession brutale va mettre des milliers de gens au chômage, et lorsqu’il s’ennuie ou qu’il a tout perdu, l’homme a tendance à castagner… tout le monde aux abris.
Honteuse nouvelle : Malgré toutes mes convictions écologiques, j’ai succombé à la tentation et ai piétiné la charte du parfait écolo que je défendais. J’ai farté mes skis de fond avec du fluor, vanté pour être le top du top d’une glisse sans effort. Allez, ce n’est pas tous les jours qu’on fait un marathon, juste une fois. Hélas, une fois de trop, car bien mal m’en a pris, le fartage était raté et pas de glisse avant St-Moritz, soit 1h45 d’efforts supplémentaires impactant cruellement la nature, mon chrono et mon égo. Heureusement, le temps était superbe et madame Ronchonchon (faudra que je vous la présente dans une autre chronique) est restée cachée dans son coin.
Bonne nouvelle : Le fart au fluor va être inscrit sur liste rouge des produits interdits par l’UE dès juillet 2020 et complètement interdit dès janvier 2021 pour les courses organisées par la FIS (Fédération internationale de ski). Mis devant le fait, les entreprises sont obligées d’investir à toute vitesse dans la recherche pour trouver un composant inoffensif pour l’homme et la nature mais qui reste jubilatoire pour les skieurs. Et déjà, l’entreprise Vauthi en Finlande dit avoir trouvé une formule aux propriétés égalant celles des préparations fluorées. Alléluia.
Ainsi, l’état du monde, ce jour et à ma connaissance, selon ma perception, mes expériences personnelles et mes lectures de la presse écrite : La Liberté, Le Temps, Le Courrier international.
Alors quoi ? Le monde est si complexe que plus personne ne sait quoi faire, ni comment.
Si je n’avais une telle addiction, j’arrêterais la lecture de la presse mais je n’y arrive pas. Faut que je trouve un moyen. Pour moi mais pour vous aussi ! D’ailleurs, si vous êtes arrivés jusqu’ici dans votre lecture, merci et félicitation, vous avez du mérite.
Peut-être que je vais commencer la lecture d’un roman bien long et bien épais. Ah, j’ai trouvé, Tolstoï – Guerre et Paix, 4 volumes, 1’575 pages, ça va me calmer et j’ai déjà guigné la dernière phrase du dernier volume : […] ; dans le cas présent, il est de même nécessaire de renoncer à la liberté dont nous avons conscience et de reconnaître une dépendance que nous ne sentons pas.
Diable, on dirait qu’il parle pour nous….
Et voilà qu’à l’instant, j’apprends les lourdes décisions du Conseil fédéral : Les écoles seront fermées, les manifestations de plus de 100 personnes interdites, les restaurants doivent limiter la clientèle, des barrages filtrants sont introduits à la frontière et 10 milliards débloqués pour l’économie. Mais non de bleu, il tombe d’où tout ce fric ?
C’est la guerre, fini la rigolade. L’actualité va trop vite, j’envoie ce jour ma chronique de lundi. Bon courage, respirez, on se calme.
Carte du corona en direct et mise à jour en temps réel : https://gisanddata.maps.arcgis.com/apps/opsdashboard/index.html#/bda7594740fd40299423467b48e9ecf6
Evelyne Sottas
@Evelyne Sottas